LE TROP DANS LA CHAMBRE DES ENFANTS

Ces derniers jours, j'ai reçu plusieurs messages suite à mon post “Que dirait Maria Montessori en voyant une chambre d'enfant aujourd'hui?”

 

Vos partages m'ont beaucoup touchée. Plusieurs d'entre vous m'ont confié leur difficulté à gérer les cadeaux matériels systématiquement offerts à vos enfants pour les anniversaires et les fêtes…

 

Et bien, ce fut un cheminement pour moi aussi - et pas toujours facile !

Alors, je me suis dit que ça valait vraiment la peine de vous raconter…

 

On avait imaginé et décoré la chambre de notre premier bébé avec soin.

Un espace pensé pour l'accueillir avec douceur, amour et simplicité.

 

Mais très vite, ce bel espace nous a échappé.

 

On ne l'a pas vu venir mais les cadeaux de naissance, trois noëls et quatre anniversaires ont eu raison de l'harmonie que nous avions créée pour lui. Les jouets et les peluches avaient pris le pouvoir… J'essayais de trier un peu au fur et à mesure, mais sans grand résultat visible...

Puis notre deuxième bébé est arrivé… Et là, le trop-plein s'est rapidement transformé en véritable tsunami.

 

Lorsque j'ai pris la mesure de ce trop plein d'objet - et de son flux continu - j'ai pris mon courage à deux mains pour dire stop.

 

Mais le plus difficile, ce fut la réaction de mes beaux-parents. Ils faisaient la sourde oreille, ne voyait pas le problème. Et je n'allais quand même pas les empêcher de faire plaisir à leurs petits-enfants…

 

J'ai ressenti beaucoup de colère. De frustration. Et d'impuissance.

 

Puis j'ai compris - et surtout accepté - que je ne les changerais pas…

 

Mais ces objets avaient un impact réel : sur notre espace vital, sur notre famille, sur le temps passé à ranger et sur le bon développement de mes garçons.

 

Je me suis alors autorisée à me séparer du trop-plein. Pour de bon.

Lorsqu'ils ont été assez grands, toujours avec l'accord de mes garçons.

 

Mon plus jeune fils n’y arrivait pas du tout au début :

“C’est un cadeau de papi et mamie, je peux pas le donner!” Même s’ils ne jouaient pas avec…

 

On en parlait beaucoup, on débattait mais je respectais toujours son choix.

 

Je lui expliquais que pour ses grands-parents, ce qui comptait surtout, c'était le plaisir d’offrir, le moment de l’ouverture du cadeau, le bisou… Et ça, il l'avait déjà vécu, et eux aussi. Il pouvait le garder en lui. Personne ne lui enlèverait cela.

L’amour de ses grands-parents ne tient pas dans ce jouet… Heureusement !

 

Je lui posais cette question : “Si tu donnes ce jeu avec lequel tu ne joues pas pour le donner à quelqu’un qui en aura plus envie que toi… Cela veut-il dire que tu n’aimes plus papi et mamie?"

Il me regardait et me répondait : “Ben non!”

 

Petit à petit, il a compris. Il a lâché. Il s'est apaisé.

 

Aujourd'hui, il chérit les objets qui ont du sens pour lui et se détache du reste. 

 

Après tout ce chemin, je crois profondément qu'il est essentiel de désacraliser les objets avec nos enfants. L’important est ailleurs 🤍

 

Je vous souhaite de trouver cette liberté-là, vous aussi.

Avec douceur, respect et à votre rythme.

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