LES JOUETS : mes 7 critères pour MOINS ET MIEUX

L’année scolaire se termine, les grandes vacances des kids sont presque là. Ce moment avant la farniente de l’été est l’occasion de faire l’inventaire des jouets / jeux à disposition de nos enfants, de trier et de simplifier leur environnement pour favoriser leur autonomie et leur développement.

La recherche montre que trop de stimulations visuelles entraînent des difficultés de concentration. Le trop plein de jouets, de sollicitations, d’affichage dans la chambre sont un facteur de stress pour le cerveau de l’enfant.

Réduisons la quantité, proposons-leur des activités dignes de leur intelligence et éliminons le reste! Le cerveau humain est merveilleux: il cherche le sens, la vie, l’intelligence et la profondeur. Il est câblé pour retenir du beau, du grandiose, du vivant, du dynamique et de l’inspirant. Offrons-le lui.*

Voici mes 7 critères pour faire le tri :

1. Les jouets cassés = recyclage direct.

2. Les jouets en grande quantité (voitures-peluches…): choisir la qualité plutôt que la quantité. Non, un enfant n’est pas plus heureux avec 50 voitures au lieu de 10… Le plus dur est certainement de résister à l’achat et de gérer la frustration qui se manifestera sur le moment. Mais n’est-ce pas notre rôle ? Apprendre à se satisfaire de ce que l’on a déjà et le chérir. Refuser la pression du marketing qui fait croire à l’enfant: “je le veux alors il me le faut tout de suite!”. La surabondance engendre des enfants blasés. Voulons-nous vraiment cela?

3. Les jouets “marketing” (réduire au maximum) : l’industrie du jouet a pris en otage l’imagination de nos enfants. Ce sont souvent des jouets rigides : ils évoquent le souvenir du divertissement mais n’offrent pas une grande possibilité de jeu. Célébrons-nous l’imagination de Disney ou celle de notre enfant?

4. Plastic free (ou réduit au minimum). Les jeunes enfants découvrent le monde à travers leur 5 sens. Voulons-nous vraiment les laisser mâchouiller du plastique à longueur de journée? Dans ma classe de maternelle, je proposais même des objets en verre. Oui, ça casse! Mais on apprend que nos gestes ont des conséquences. Et finalement, il y avait très peu de casse. Les enfants développaient une attention qu’ils n’auraient pas travailler avec du plastique. Habituons nos enfants à toucher et manipuler des objets nobles et durables.

   Quand ils grandissent, je fais une exception pour les lego et playmobil. Mais attention à la quantité ; )

5. Les jouets trop stimulants: ils provoquent des pics d’adrénaline qui entraînent une production de corticoïdes dans l’organisme. Celui-ci a besoin de beaucoup de temps pour revenir ensuite à la normale. S’ils irritent nos yeux et nos oreilles  d’adultes, ils n’ont pas leur place dans la chambre d’un enfant…

6. Les jouets inappropriés à l’âge de l’enfant: à vous de décider si vous le gardez pour un bébé à venir (dans un carton ou une belle boîte au grenier) ou si vous en faites profiter une autre famille aujourd’hui en le donnant à une association.

7. Les jouets qui ne sortent jamais du placard : clairement votre enfant ne s’y intéresse pas. Vous connaissez les jouets favoris de vos enfants. Vous ne pouvez pas faire de grave erreur! Faites confiance à votre intuition et aux réactions corporelles que vous ressentez lorsque vous tenez le jouet dans vos mains… 

Mieux vaut faire ce grand tri sans votre enfant la première fois. C’est le seul moyen d’aller au bout et de voir un réel changement dans votre quotidien.

Pour le réaménagement, privilégiez des paniers/caisses/rangement par catégories. Evitez les coffres où les jouets se mélangent. Ainsi, votre enfant saura que les cubes se rangent dans cette caisse, les voitures dans ce panier, …

*Céline Alvarez: Les lois naturelles de l’enfant.

Crédit photo : pinterest.