NOS OBJETS FANTÔMES
Vous me dites souvent que vous ne connaissez pas cette notion d'"objets fantômes". Alors je vous raconte…
Mon intérieur était pourtant rangé, pas vraiment encombré.
Et pourtant, je n'étais pas entièrement comblée, quelque chose clochait… Lorsque j'ai mis des mots sur ce sentiment de pesanteur et compris d'où il venait, ce fut un grand soulagement!
Des “objets fantômes" étaient disséminés ici et là… Ces objets que l’on garde… par culpabilité, par peur de manquer ou par loyauté. Ces objets qui nous ont été transmis et qui pèsent sur notre présent. Ceux qu’on n’utilise jamais mais qu’on garde au cas où… Ceux qui nous ont coûté cher et qui nous culpabilisent chaque fois qu’on les croise.
Ce sont des objets fantômes : ils portent un poids invisible. Ils sont là pour de mauvaises raisons et ne soutiennent pas notre bien-être.
Un essentiel est là parce que c’est clairement un oui. Un objet fantôme est là parce qu’on n’ose pas, parce qu’on hésite, parce qu’on a peur…
Et je sais combien il peut être difficile de se séparer de ces objets-là.
Mais… L’enfance de mes enfants n’est pas dans leurs productions d’école.
L’amour pour ma grand-mère ne tient pas dans les objets qu’elle possédait.
Mon identité n’est pas enfermée dans les vêtements que je ne porte plus.
Tout cela est en moi. Rien ni personne ne peut me l’enlever.
Ce ne sont que des objets.
Quand on trie avec son coeur – cerveau débranché! – on sent ce qui est juste, on ne peut pas se tromper.
Garder ne veut pas forcément dire honorer. Et laisser partir ne veut pas dire oublier.